Et en Bonus:
L'éloge du pet unique !
Bonne lecture ! :D !
Le poème en lecture simple:
Le poète vagabond
Avant de remonter les sentes abruptes des puys,
les pieds tout irrigués par le sang des ornières,
il s’assied sur un tronc mort, murmure quelques vers d’hier,
tout teinté de lumière, Jocelyn à l’appui.
Las, chassé de l’estrade par la montée des maux,
encore sur le bord, dans la pénombre de l’oubli,
dans un cadre improbable, il jalonne, sans souci,
les champs idéaux, blessés, tous en fuite, de mots.
Poète et vagabond, il ignore les frontières,
les hautes coiffes de fourrure blanche denchées des montagnes,
le repos, la césure, l’hémistiche ; j’en témoigne.
Qu’importe, il stridule sous la ronce, escorte la pierre.
Perdu sans cesse dans le sein des échos chorals
des muses ; précipité des rochers phédriades,
tel sacrilège, il campe un proscrit qui s’évade
du parnasse désenchanté, hors procès verbal.
Là, des coassements qui déconstruisent le silence
emmènent le vieil homme sur l’illusion d’habitude,
racontent une histoire et créent autre béatitude.
Le crapaud prend la pose. Laid, ah ! Quelle prestance !
Il attend la caresse, le petit bout de gras.
Tout est parti d’un premier baiser, une lune d’mars,
d’un rieux à tantôt qu’il croyait être une farce :
« Mon bel ami, au revoir, prends bien soin de toi. »
Eclats poétiques sublimés par les silences
qui louvoient entre les pas errants, sous les étoiles,
du poète vagabond au souffle ganté de voiles,
ainsi parti se ressourcer en Providence.
Michel Lavaud
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